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Association ARtD'ART - Danse Thérapie EMVC®

La supervision : une éthique du praticien en thérapie relationnelle... 

La supervision relève d'une éthique favorisant la liberté, la créativité, ouvrant aux supervisés d'autres champs de ses possibilités dans une situation clinique parfois proche de l'impasse ou tout au moins inconfortable.

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Supervision par la SFAT

La supervision est un outil d'accompagnement qui permet de questionner et d’analyser une pratique professionnelle. Ce que l’on appelle supervision aujourd’hui est issu d’un processus, initié par Freud, d’échanges et de réunions et de contrôle de la pratique psychanalytique.
Depuis cet accompagnement est considéré indispensable pour les professions de la relation d’aide, du soin et du champ thérapeutique. La personne supervisée est au centre de cette démarche de développement professionnel. Elle apprend à se regarder de manière constructive par rapport à son identité professionnelle sur le plan du savoir faire et du savoir être. La supervision peut être un outil de « formation continue » en complément à une formation initiale ; elle augmente le professionnalisme, la connaissance de soi et la capacité d'autonomie. Ce soutien par un tiers semble particulièrement indispensable en début d’exercice professionnel et constitue également un paravent à l’isolement inhérent à la profession des thérapeutes tout au long de leur pratique.

 

Peut-on rendre la supervision obligatoire ?
Il est difficile de rendre obligatoire, au sens stricte du terme à savoir avec un système de contrôle «d’en haut » le/la praticien(ne) (arts) thérapeute de poursuivre une thérapie personnelle, ou de se faire superviser…
Nous sommes ici dans la question de l’éthique; être supervisé est un point essentiel inhérent à toutes les pratiques du champ de la thérapie. On retrouve cette exigence également dans tous les codes déontologiques des institutions et associations représentant des arts-thérapeutes (ou thérapeutes artistiques créatives) sur le plan international. Le SFAT souligne que cette pratique mentionnée explicitement dans son code déontologique de supervision ne peut être optionnelle car chaque arts-thérapeute y souscrit et se doit de respecter ce code de déontologie dans l’ensemble de son contenu. (Code Déonto FFAT) 1.1.2 L'art-thérapeute s'assure une supervision ou un contrôle de sa pratique par un tiers qualifié, à savoir : un art-thérapeute accrédité FFAT, possédant au moins 10 ans de pratique, ou un psychiatre, un psychothérapeute, un psychologue clinicien formés à l'art-thérapie, ou à défaut, aux médiations artistiques, ayant plus de 10 ans de pratique

La supervision n’est pas une psychothérapie personnelle et ne peut se substituer à elle. Toutefois il peut y avoir des zones de recoupement où les questions ou problématiques dépassent le cadre professionnel et demandent une approche d’introspection de nature psychothérapeutique. La supervision peut en effet venir interroger des dimensions plus subjectives du professionnel en lien avec son positionnement vis-à-vis de ses patients, ou de ses consultants, qu’il ou elle accueille. Les mouvements d’affects et ressenties subjectifs du thérapeute ont aussi une place dans cet espace confidentiel et sécure de la supervision. Le cadre de la supervision accueille tout ce qui se situe dans la sphère du développement personnel et tout ce qui concerne directement le métier. Au superviseur d’être vigilant que ce qui est posé dans cet espace ne dépasse pas les contours de la supervision et d’orienter, le cas échéant, la personne supervisée vers un complément de formation ou une psychothérapie individuelle.

 

Pourquoi la supervision?
Les art-thérapeutes étant leur « propre outil » de travail dans la triade patient, dispositif créatif, thérapeute, l’interaction personnelle-professionnelle est constamment interrogée dans la question du transfert et du contre transfert avec le patient. Cela implique de se confronter à ses propres limites, de conserver la bonne distance comme la bonne proximité avec le(s) patient(s), comme avec les membres de l’équipe de l’institution ou autres. Outre la motivation d'augmenter notre professionnalisme d’art-thérapeutes et d'optimiser nos interventions professionnelles, la supervision, qu’elle se pratique en séance individuelle ou en petit groupe (Co-vision ou Intervision) nous soutient dans notre posture créative comme celle de thérapeute.
La supervision permet d’identifier et de gérer les émotions et les possibles différents intérêts, dilemmes ou normes auxquels l’art-thérapeute peut être confronté. On peut par ailleurs sentir confusément que quelque chose ne va pas dans notre travail, sans en comprendre l’origine. La supervision amène alors une réflexion distanciée.
Il est également possible qu’on souhaite simplement être plus en harmonie dans l’exercice de notre métier, sans se focaliser sur une problématique en particulier. Il peut être utile de faire le point et de mettre en conscience notre évolution dans le métier, d’observer si une spécificité se dessine de façon plus évidente. (Par exemple dans la prise en charge de publics/problématiques en particulier et/ou l’utilisation/développement de médiums d’expression spécifiques.
La supervision permet de développer des outils d’observation et d’évaluation de tout ce qui se présente sur le plan émotionnel, le processus relationnel et créatif, l’aspect cognitif et corporel dans le cadre spécifique d’intervention de la personne supervisée. Ces outils participent à terme également à la compréhension et à la reconnaissance de l’art-thérapie au sein des équipes, d’être considéré à une plus juste place,(non occupationnel) surtout lorsque ce mode de soin est nouveau dans l’institution.
La supervision d’art-thérapeutes est une investigation approfondie dans un processus vivant, afin de mieux comprendre les situations, voire les problématiques que l’art-thérapeute rencontre dans ses fonctions, que ce soit en institution ou dans le cadre d’un cabinet privé, afin d’approfondir la dimension spécifique de l’art-thérapie. Ce processus nécessite des « arrêts sur image » et un espace/ temps spécifiques que la supervision offre.

La supervision se fait soit auprès d’un(e) art- thérapeute, d’un(e) psychologue ou d’un(e) psychothérapeute, d’un(e)psychanalyste, soit dans le centre de formation qui propose, suite au cursus de certification, de la supervision de groupe.

 

Quelques bénéfices inhérents à la supervision:
- Affirmation du sentiment de légitimité et de confiance en soi
- Meilleur équilibre vie privé / travail grâce au travail de distanciation
- Fixer des limites, apprendre à se positionner (face à une personne, l’institution, une hiérarchie)
- Mieux faire face à un comportement inattendu
- Meilleure communication sur notre expertise avec des tiers
- S’affranchir de la peur de faire des erreurs, travailler avec plaisir
- Savoir gérer l'incertitude, accueillir le(s) patient(s) de façon détendue
- Gérer les conflits, prendre confiance en ses jugements et intuitions
- Gérer la distance et la proximité (ne pas trop vouloir soigner l’autre)
- Faire face aux changements
- Communiquer, collaborer, rester dans une dynamique de réflexion et d’apprentissage avec des pairs (en groupe comme en individuel)
- Sentiment d’appartenance à un corps de métier (« corps » encore morcelé pour le moment….)

Superviseurs

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Toute personne qui réalise des prestations de formation et/ou de supervision doit justifier de ses titres et qualités. 

Tarif SUPERVISION certifiés : 60€

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